Depuis toute petite, je rêve de mon monde idéal et depuis toujours on m’explique qu’il n’est pas réalisable. J’ai passé la majeure partie de ma vie à croire que je devais être folle, inadaptée, rêveuse, utopiste. Alors je me suis tue, longtemps, trop longtemps. Je me suis adaptée au fonctionnement de notre société, j’ai même été très douée. J’ ai appliqué les règles à la lettre. Un jour, tout ce que j’avais créé dans ma vie, s’est effondré. J’ai accumulé les soucis, ils sont tous arrivés en même temps. Je n’ai trouvé aucune solution extérieure. Par la force des choses, je me suis mise à chercher les solutions à l’intérieur. Là, j’ai redécouvert le monde que j’avais abandonné, celui de mes rêves. Lui ne m’a jamais quitté mais je l’avais oublié. J’ai arrêté de m’adapter. J’ai écouté ma voix intérieure qui m’a fait faire des trucs de dingue, impensables pour mon mental conditionné, mais quitte à être dans le pétrin, je n’avais plus rien à perdre, alors j’ai osé des expériences nouvelles. J’ai arrêté aussi de faire tout ce qui m’ennuyais (la liste est longue…) Petit à petit, les problèmes se sont résolus, d’une manière que je n’avais pas imaginé, d’autres sont apparus bien sûr mais j’ai compris que les solutions étaient toujours à l’intérieur de moi et que j’étais la seule responsable de tout ce qui m’arrivait. Maintenant, je suis très à l’écoute de mon monde intérieur, c’est ma maison, mon refuge. Rien, absolument rien ne peut le détruire. Je ne permets plus à personne de me dire qu’il n’existe pas, parce que je vis dedans à chaque instant et que c’est pour moi le plus bel endroit du monde.
Magali
image « Ethos entanglement » Duy Huynh